Notes historiques sur la paroisse de Veyrier pendant les années 1841 à 1850
Par Mr FLEURY, Curé
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Quelques annotations sur ce qui s’est passé à Veyrier
J’ai été nommé Curé de Veyrier le 18 Juillet 1841. Par une lettre datée du 22 du même mois, S.G. Mgr Pierre Tobie m’enjoignit l’ordre de me trouver à mon poste le 1 Août. Ce fut la seule réponse aux réclamations de M. Braillard, curé de Chêne, qui avait demandé la prolongation de mon vicariat.
Je place ma paroisse sous la protection toute spéciale de Marie, Refuge du Pêcheur.
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J’ai fait donner au commencement de 1843 une mission à la paroisse de Veyrier. Elle a été suivie avec le plus grand empressement et elle a produit les plus heureux effets. J’avais demandé pour prêcher les exercices trois pères Jésuites de la maison de Fribourg. On m’envoya le P. Rossier, le P. Corboud et le P. Moulet.
En souvenir de la mission, j’ai fait ériger la croix de pierre qui se trouve sur la route de Bossey. La bénédiction solennelle de la croix a été faite le 30 avril 1843.
Dans la nuit du 12 au 13 octobre, un ouragan a renversé cette croix, dont les croisons et la colonne furent brisés. La restauration fut coûteuse. Le 16 Octobre, des pluies abondantes ont amené une inondation de l’Arve. Les eaux ont rompu le pont de Sierne, qui s’est écroulé à huit heures du soir.
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Le mois d’Octobre a été marqué par la décision de la diète contre les Cantons catholiques qui avaient formé entr’eux l’alliance dite du Sonderbund. Le 21, le Général Dufour demanda à la Confédération un corps d’armée de 50,000 hommes pour soumettre Fribourg, Lucerne, Valais et les petits cantons.
Genève devait fournir deux bataillons. Le premier bataillon fut convoqué le 21 au soir. Des cartes furent envoyées aux jeunes miliciens de Veyrier, comme à leurs collègues ; mais regardant cette guerre comme injuste, comme contraire aux intérêts des Catholiques Suisses, les jeunes gens se concertèrent entr’eux et se décidèrent à refuser leur concours à cette expédition. Ils étaient au nombre de dix sept. Un seul partit. Appartenant au corps des Charrois comme courroyeur, il se crut en droit de marcher. Tous les autres tinrent ferme contre les sollicitations, les menaces. Après dix jours de désertion, on envoya depuis Genève une escouade de gens d’armes pour les prendre à domicile, mais inutilement : tous avaient pris leurs précautions et étaient sur le territoire sarde. Heureusement près de la frontière se trouvait une maison nouvellement bâtie. C’était près du moulin de Bosson. La maison fut convertie en cazerne, et chacun s’y établit un lit de camp. Pendant les trois mois que dura la campagne, les jeunes réfractaires s’expatrièrent volontairement, et allèrent travailler en Savoie. Voici les noms des soldats plus fidèles à leur religion qu’à leur drapeau :
Babel Jean Marie sergent
Corajod Jean Marie
Chavaz Joseph
Boson François
Crochet
Deshusses Prosper
Gottret François fils de Jn Claude
Gottret Pierre fils de François
Jappel François
Martin Jean Marie
Martin Etienne
Martin Jn Claude
Portier Etienne
Miège Laurent
Villy François
Villy Henry
Chacun sait la triste issue de la guerre commencée par les armées des Confédérés contre les sept cantons. Fribourg et Valais se rappelleront long-temps de l’invasion des Vaudois et des Bernois ; et la religion subira durant bien des années les meurtrissures faites pendant ces jours néfastes aux associations religieuses.
La campagne du premier bataillon dura septante jours. Les soldats ne rapportèrent pas de grands trophées ; quelques uns seulement purent se vanter d’avoir assisté à un pillage de la maison des Liguoriens et du Pensionnat des Jésuites. Le village de Veyrier pourra se dire pur du sang innocent.
Ce n’était pas sans s’exposer à de graves châtiments que les miliciens avaient fait défaut à l’appel. Des lois d’amour avaient été votées par le Grand Conseil ; elles condamnaient les défaillants à une amende de trois à dix francs par jour, et à une prison de quatre mois à deux ans. A peine le bataillon fut il de retour de la campagne que les réfractaires furent cités au tribunal militaire. Ils s’y rendirent. Après des paroles assez dures, tous entendirent leur condamnation et les uns furent condamnés à six mois, les autres à quatre mois de prison, et à trois francs d’amende par jour.
Le même jour, ils furent conduits à l’Evêché ou ils firent gaiement leur prison. Chaque jour de nombreux visiteurs allaient passer de longues heures avec eux ; et leur témoignaient par de bons procédés que loin d’avoir perdu l’estime public, ils avaient la sympathie des braves gens. Je reçus pour eux un don de M. Aubert qui était alors à Rome. Il m’envoya deux cents francs pour être distribués aux parents qui pouvaient être le plus gênés par l’incarcération de leurs enfants. Je donnais à chaque personne un écu de cinq francs pour pourvoir à la dépense de leur vin. Ce dont ils furent très reconnaissants ; je remis une autre part de cette somme aux familles les plus indigentes, et je réservai une troisième part pour l’époque de la sortie. On donnait aux prisonniers condamnés pour défaut de services militaires le nom de Sunderband (Ndlr – comprendre : « Sünderbande = bande de pécheurs » ?) , à cause du nom que portait l’Alliance des Sept cantons contre les quels ils avaient refusé de marcher. Presque tous les prisonniers obtinrent par une demande de recours en grâce une diminution de la peine ou la remise de l’amende. Enfin, après deux mois de détention, ils revinrent joyeux dans leurs foyers ou ils furent reçus au milieu des félicitations et des marques de la joie la plus vive.
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Ce fut la nuit du 25 octobre 1848 que Mgr Marilley, Evêque du diocèse fut enlevé violemment de son palais par les ordres du Conseil d’Etat de Fribourg, pour n’avoir pas voulu se soumettre aux injustes prétentions des ennemis de l’Eglise, qui voulaient exiger de lui un acte de bassesse et la soumission à un Concordat schismatique élaboré par les cantons de Fribourg, Vaud, Berne, Neuchâtel et Genève.
S.G. fut emmenée à Lausanne et delà transporté à la prison d’état au fort de Chillon. A peine sa détention fut elle connue, que je rédigeai la lettre de condoléance suivante que signèrent spontanément les habitants de Veyrier :
Monseigneur, la nouvelle de votre arrestation vient de nous être communiquée : elle a jeté la désolation dans nos cœurs et plongé nos familles dans l’affliction. En frappant le Pasteur, vos oppresseurs ont aussi atteint le troupeau confié à votre sollicitude. Vous voilà donc, généreux défenseur des droits de notre église, captif pour la Foi. Vous êtes séparés de vos chers diocésains, mais ils vous restent invariablement unis. Oh s’il nous était donné de pouvoir pénétrer dans votre prison, nous irions pour en adoucir les rigueurs, vous protester de notre soumission filiale, de notre admiration pour le courage que vous avez montré et de notre inaltérable attachement à la Sainte cause dont vous êtes le martyr. Que nos paroles du moins soient un messager heureux, qu’elles arrivent jusqu’à vous, et qu’elles aillent consoler votre cœur de père attristé par l’aveuglement de quelques uns de ses enfants.
Oui, Monseigneur, vous êtes et vous serez toujours notre Evêque : et si du haut des murs oû vous êtes captif vous daignez nous bénir en portant vos regards vers le Salève qui nous domine, nous nous courberons avec reconnaissance et amour, pour continuer à saluer dans la captivité le premier pasteur de notre Diocèse. L’autorité dont vous étiez revêtu durant les jours de calme a été pour nous vénérable et sacrée, elle continuera à l’être durant les jours de l’épreuve. Confiants en Celui qui nous a donné l’assurance que l’Eglise son œuvre ne périrait jamais malgré tous les efforts de l’enfer déchaîné, nous attendrons avec calme la fin de la tempête. Plus elle sera violente, plus aussi nos prières monteront ferventes au Ciel ; et de toutes, celle qui tombera plus souvent de nos lèvres sera la prière pour le Prisonnier.
Nous avons admiré, Mgr, le calme avec le quel vous avez supporté les épreuves dont votre vie sacerdotale avait été semée. Mais celle-ci est plus grande encore. Que Dieu donc vous munisse d’un courage plus fort que l’épreuve, qu’il vous console dans vos tribulations ; et qu’après avoir été plongés dans le deuil par l’enlèvement de son premier pasteur, l’église et le Diocèse de Genève rentrent dans la joie en voyant bientôt rendu à la liberté le nouvel Athanase, le Confesseur de la Foi.
Veyrier, le Novembre 1848
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Monseigneur Marilley, Evêque du Diocèse en exil au Château de Divonne a fait le voyage de Gaëte avec Mr le Comte de Divonne et Mr l’Abbé Chassot. Une lettre de ce dernier adressée de Gaëte au rédacteur de l’Observateur et insérée dans le No 38 de l’année 1849 rend compte de l’entrevue de Monseigneur avec S.S. Pie IX. Elle eut lieu le 26 avril, et fut pleine d’épanchements, comme elle devait l’être entre deux exilés, victimes de la fureur révolutionnaire. A son retour, Monseigneur Marilley passa par Beley, Chambéry, Annecy. De là, il se rendit en pèlerinage aux Allinges, et à l’église de St Gingolph dont il avait salué si souvent le clocher depuis la fenêtre de sa prison. Pour rentrer à Divonne, Mgr aurait pu prendre la voie du lac ; mais ne voulant pas emprunter ni le territoire Vaudois ni celui de Genève, il dut longer le Canton, en marchant sur la frontière Sarde. Cette circonstance ménagea aux habitants de Veyrier la consolation de pouvoir saluer leur Evêque et lui donner un témoignage de leur attachement.
Le 2 Juillet, Monseigneur arriva à Annemasse vers l’heure de midi. Il alla demander à Mr Dunand Curé de cette paroisse l’hospitalité. Elle lui fut accordée de grand cœur. Mr le Curé avait ce jour là à dîner tous ses bourgeois ; il fut très heureux de pouvoir les présenter à S.G. qui, par sa douceur et sa simplicité charma tous ces MM., très honorés de le rencontrer au milieu d’eux .. A quatre heures Mgr voulut continuer sa route. J’avais appris, le matin seulement que notre Evêque était dans le voisinage. J’allai à sa rencontre et je le trouvai sur la route. Je ne pus que revenir en toute hâte pour en avertir mes paroissiens de l’approche de leur Evêque. A peine eus-je fait sonner trois coups de cloche, que chacun accourut des champs avec l’accoutrement du travail. Nous descendimes jusqu’au bas de la montée, vers la fontaine voisine du moulin de Bosson, qui ce jour là était journée de lessiveuses.
Les paroissiens s’étagèrent sur la rampe, sous l’ombrage des noyers, et quand S.G. mit pied à terre, tous se jetèrent à genoux pour recevoir sa bénédiction. Ce fut un spectacle bien édifiant que celui de ces paysans et paysannes en costume d’été, presque tous en bras de chemise, se rangeant autour de l’Evêque et lui manifestant leur joie et la part qu’ils avaient prise aux souffrances de sa captivité à Chillon. Monseigneur trouvant les enfants réunis leur adressa de bonnes paroles. Tout cela se passait sur terre Sarde, mais en face de la paroisse ou l’on commença à carillonner. Par un effet d’acoustique et répercussion produit par l’écho on eut dit les cloches mises à la volée dans le moulin même. Chacun en fit l’observation. C’était un tableau des plus pittoresques et qu’embellissait de tout son charme le site délicieux ou cela se passait.
Nous montâmes la rampe à pied, les femmes, les enfants servant d’escorte, et lorsque nous fûmes à la limite, nous trouvâmes un nouveau groupe formé d’hommes et de jeunes gens. A l’embranchement des routes, il n’y avait qu’un pas à franchir pour être sur la paroisse ; Monseigneur voulant rester dans la stricte légalité ne put que bénir notre territoire. Alors quelques uns des jeunes gens qui avaient refusé de marcher contre les Sept Cantons s’avancèrent et se jetèrent aux pieds de S.G. Un d’eux prit la parole a peu près en ces termes :
« Monseigneur, permettez aux jeunes miliciens de Veyrier qui ont préféré l’exil volontaire aux chances d’une guerre injuste contre leurs frères les Catholiques de la Suisse, de venir sur la terre étrangère vous présenter leurs salutations respectueuses et l’assurance de leur attachement inviolable. Comme vous, Mgr, ils ont été obligés de fouler la terre de l’exil ; plus heureux que vous, mais après avoir éprouvé les rigueurs de la captivité, il leur a été donné de rentrer au sein de leur famille. Que ne leur est-il donné de pouvoir vous reconduire au milieu du troupeau qui réclame si ardemment la présence de son pasteur et de briser les entraves qui vous empêchent d’être au milieu de nous. Nos cœurs, Mgr, vous sont restés fidèles au jour de l’épreuve ; nous avons admiré votre courage et applaudi à votre glorieuse résistance ; nous avons compati aux souffrances de votre captivité, nous vous avons suivi de nos vœux jusqu’à Gaëte ou notre Pontife souverain vous a donné des témoignages si touchants de sa considération et de son estime ; il ne nous reste qu’à hâter par nos vœux le moment terme de l’épreuve. Puisque nous ne pouvons vous entraîner au milieu de nous, bénissez nous du moins. La prière et la bénédiction du Pontife, persécuté pour la défense des droits de notre Eglise, ne peuvent que nous porter bonheur. Nous la demandons en dépit des oppresseurs et nous nous inclinons pour la recevoir. «
Il y avait dans ces paroles trop de souvenirs pour que Monseigneur pût résister à l’émotion. En leur rappelant la résistance de Fribourg, la triste issue du Sonderbund, Chillon, etc., il ne put retenir ses larmes ; tous les assistants touchés poussèrent un soupir. Enfin S.G. voulut leur répondre en termes affectueux et louangeurs pour le bon esprit de la population qui lui avaient donné plusieurs fois des marques non équivoques d’attachement, et pour le dévouement du pasteur.
Pour moi, je ne puis que demander à Monseigneur de vouloir bien, puisque nous étions au pied de la croix, nous permettre de réciter une prière pour que Dieu prenant en pitié le pauvre Diocèse de Lausanne et Genève nous rendît notre Evêque. Il alla lui-même s’agenouiller sur la gazon, et tous nous récitâmes trois Pater et Ave. Après quoi, Monseigneur nous bénit tous. Il semblait ne pouvoir se séparer de son troupeau au quel il donna encore de sages recommandations. Enfin, remontant dans son modeste équipage, qui n’était qu’une misérable voiture d’emprunt, il continua sa route le long du mur du Château.
Cette date du 2 Juillet, jour de la Visitation de la Ste Vierge, ne doit pas être oubliée. Aussi je la consigne ici pour l’honneur de la paroisse.
Fleury , Curé
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Pie IX est rentré à Rome le 12 Avril après seize mois et quelques jours d’exil ; les marques nombreuses d’affection et de profonde vénération que lui a données l’armée Française n’ont pas peu contribué au glorieux triomphe dont il a été l’objet. A peine cette heureuse nouvelle fut-elle répandue qu’elle remplit de consolation les catholiques de la paroisse. Ils furent si désireux de connaître tout ce qui se rattachait au retour du Pape dans ses Etats qu’ils me demandèrent la relation de cet important événement. Je m’empressai de répondre à leur désir et en leur annonçant que nous chanterions un Te Deum d’actions de grâces le 5 Mai, je joignis à la Circulaire de Mr le Grand Vicaire une allocution sur le voyage de Pie IX. Elle fut écoutée avec le plus vif intérêt.
Le Dimanche 5 mai étant arrivé, je me disposai à commencer l’office à l’heure accoutumée, lorsque j’appris que les jeunes gens s’étaient rendus aux exercices militaires. Je retardai mon office jusqu’à 10 h. ½. A peine avais-je commencé que l’on entendit battre les tambours. C’étaient les jeunes miliciens qui avaient l’heureuse idée de venir assister en corps et en costume à la fête d’actions de grâces. Les portes s’ouvrirent et ils s’avancèrent jusqu’au Choeur, ou les uns posèrent leurs fusils pour chanter un lutrin, les autres demeurèrent l’arme aux bras. Ce fut le Sergent Jn Marie Babel qui prit le commandement. Ses chefs lui en firent un crime comme on va le voir.
Le Mardi, 7 Mai, le sergent Babel s’était rendu aux exercices habituels, lorsque son capitaine, le tirant hors des rangs, lui communiqua l’ordre qu’il avait reçu de lui faire poser ses galons. Le Département militaire avait reçu une lettre anonyme, par laquelle Babel était dénoncé comme réfractaire en 1847, n’ayant pas subi son jugement. Babel comprit bien vite ce que lui avait mérité d’être dégalonné. Il accepta l’ordre de son chef avec soumission et remit son sabre à qui de droit ; ce qui ne l’empêcha pas de prendre le commandement des militaires de Veyrier qui escortaient le dais du St Sacrement, à la procession de la Fête Dieu. Babel reçut en cette circonstance un sabre d’honneur sur lequel étaient gravées deux dates, 1847 et 1850.
En octobre 1850, j’ai eu la douleur de voir se contracter dans la paroisse de Veyrier un mariage mixte par un ex Séminariste, le nommé Jean Gottret. Les remontrances que je lui fis sur le scandale d’une telle alliance ne purent le détourner. Il me demanda à la vérité des dispenses : je ne crus pas devoir les solliciter. Il passa sur mon opposition et alla s’adresser à un Ministre de Genève. Ses parents eurent la lâcheté de donner leur consentement et de paraître au temple. Tout cela fut un triste enseignement. Comme cette famille tenait un rang assez distingué, chacun se demandait si le Curé conserverait le silence. Un Dimanche je me tus : des murmures éclatèrent. Le Dimanche suivant, je dus parler et j’emprunte à Mr Vuarin d’auguste mémoire sa lettre publiée par l’Eclaireur du Jura sur les mariages mixtes ; le coup tombait d’aplomb : le coupable était à la messe avec toute sa parenté. Je n’en pus mais : Inde Irae ; j’avais un devoir pénible à remplir : rien ne m’arrête. Daigne le Seigneur pardonner un jour à ce malheureux que la voix publique nomme Judas.
Les notes ci-dessus sont de Mr l’Abbé Fleury, prédécesseur du soussigné. N.B. Jean Gottret s’est réconcilié avec l’Eglise. Son mariage a été régularisé une année ou deux avant sa mort, et il est décédé chrétiennement.
Veyrier ….1863 A. Berthier, curé
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(Selon manuscrit original tiré des archives de la Paroisse catholique de Veyrier {PCV] auprès de la Mairie de Veyrier – Document No 166 bis [PCV] )
Retranscrit par Bernard Berger – Mémoire de Veyrier – Juillet 2013