Aloys WEBER (1901-2000)
Peintre, apiculteur, vigneron, chasseur de papillons, champion de bob et tenancier de la guinguette avec sa femme Amélie.
Aloys WEBER, petit homme modeste au regard plein de lumière, est une personne qui savait tout faire comme disait sa femme Amélie, tenancière pendant 40 ans de la Guinguette de Pinchat.
Né dans la famille de la tuilerie Martin, sur l’actuel emplacement de l’école de Pinchat, il a fréquenté l’école des Beaux-Arts et gagné la bourse Lissignol avec un tableau intitulé « La partie de Coyus ».
Spécialiste du trompe-l’œil, il a exécuté maints décors pour le théâtre genevois ainsi que de superbes tableaux animaliers pour l’école de Pinchat.
Apiculteur, il s’occupait de 60 ruches après en avoir possédé jusqu’à 130. Il a effectué d’innombrables dessins d’abeilles au microscope.
Chasseur de papillons, il s’est livré sur ces lépidoptères à des expériences dignes d’un entomologiste.
Vigneron, il produisait dans sa vigne de Troinex assez de blanc pour la guinguette.
Ferronnier d’art, il a réalisé plusieurs puits en fer forgé.
Radiesthésiste, il a découvert à l’aide de son pendule, deux cadavres dans l’Arve ainsi qu’un trésor de 70’000 francs en pièces d’or pour lequel il n’a reçu « que des remerciements ».
Constructeur du « Bob Weber », un monstre de 420 kg, il a gagné avec son équipe une course de bobsleigh au Salève.
Voir ci-dessous: Diaporama, réf: MdV 1103
La Guinguette de Veyrier
Selon les souvenirs de Marie Martin, la première « Picholette » est servie par elle le 1er août 1879. Ce qui n’est alors ni un restaurant ni même vraiment un café s’appelle «Le rendez-vous des amis». C’est une halte bienvenue à mi-distance entre Veyrier et Carouge.
On peut y rencontrer des douaniers, des soldats qui reviennent du tir à Plan-les-Ouates, ainsi que des charretiers transportant des cargaisons de matériaux du Salève. Le dimanche, les promeneurs s’y arrêtent également volontiers.
Une forge permet de ferrer les chevaux qui descendent des carrières du Salève et plus tard on y fabrique des bobs pour la fameuse course des bobs du Salève !
Aloys Weber reprend en 1929 l’établissement tenu pendant 50 ans par sa grand-mère et le renomme « la Guinguette ». Son épouse Amélie devient alors l’âme des lieux et le restera pendant 40 ans.
Fille d’un maraîcher de la Praille, ayant tenu un banc de marché à Plainpalais, elle cueille dans les champs les orties, le séneçon et le plantain dont la vente constitue son salaire.
Plus tard, pendant les années difficiles, elle cache les Juifs qui ont passé la frontière à Troinex dans les caves du bistrot et elle fait déguerpir d’autorité les gendarmes de Veyrier qui, se doutant de quelque chose, tentent de la faire parler.
Elle reçoit aussi les pensionnaires de l’Asile de Vessy qui, à force de mettre de côté les maigres rations de fromage dispensées pendant la guerre par l’Hospice, viennent, au bout de quelques semaines, se faire confectionner des fondues à la Guinguette!
© La Mémoire de Veyrier – MdV-1103