Quand la Mémoire de Veyrier retourne à l’école
Un dossier de Véronique Ramseier-Matotea
Aux origines de l’école
Avant le XVIIe siècle il n’y a pas de trace d’une quelconque activité scolaire à Veyrier. Puis dans un procès-verbal datant du 14 août 1682, l’évêque Jean d’Arenthon d’Alex exhorte le curé de « tenir de petites écoles pour l’instruction des enfants de sa paroisse ». Les leçons étaient donc fortement liées à l’instruction religieuse.
C’était donc plutôt le rôle des autorités communales d’ouvrir une école. Mais durant près d’un demi-siècle rien ne se passe car il n’y a pas de locaux disponibles ni de régents qualifiés. En 1793, le registre de l’autorité municipale constate l’impossibilité d’ouvrir une école car « aucun citoyen de la commune n’est compétent ».
Aucune date ne précise l’ouverture de la première école de Veyrier mais un document trouvé dans les archives parle d’un régent en 1817. Les locaux sont alors exigus mais la commune, soucieuse de ne pas augmenter la fiscalité communale cherche un terrain à un prix abordable.
Une école qui se cherche
C’est finalement en 1827 qu’elle trouve une parcelle convenable qui abritera l’école, la cure, le logement du régent et le hangar pour la pompe à incendie. Le 26 octobre 1829, la nouvelle école ouvre enfin ses portes mais, en 1833, le maire demande au Conseil d’Etat sa fermeture par manque d’élève.
Durant plus de 20 ans, il n’est plus guère question d’école dans les registres communaux. Cependant, en 1857, un texte fait mention d’une plainte des parents qui constatent le mauvais état de leur école, qu’ils attribuent au « manque de zèle, d’activité et de capacité du régent ».
Les classes seront mixtes jusqu’en 1869, date à laquelle des citoyens signent une pétition demandant une école primaire pour les filles. Ils fondent leur demande, entre autres, sur « le trop grand nombre d’élèves par classe ».
Cette demande est accordée le 13 juin 1870 par le département de l’instruction publique. Les travaux sont alors promptement menés. On transforme une fenêtre en porte à l’école des garçons, le plancher est remis à neuf et un ancien fourneau en catelles est récupéré.
L’Ecole Rose
Puis, en 1882, l’Ecole Rose est inaugurée et ses murs résonnent des cris des enfants jusqu’en 1960. C’est cette année là qu’une nouvelle école, plus adaptée à l’expansion démographique, voit le jour sur le site actuel, à l’avenue du Grand-Salève. Sept ans plus tard un deuxième bâtiment l’agrandit de 4 classes dévolues à l’école enfantine et enfin, en 1974, une troisième étape entreprise comprenant une piscine, une salle de gymnastique ainsi que des locaux annexes. Dorénavant, elle répond pleinement au besoin de la communauté avec également des locaux pour le Veyrier-Sport, une salle d’animation pour le Fil d’Argent ainsi qu’un poste de commandement de la protection civile.
Vers de nouveaux établissements
Jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale, les enfants de Pinchat, Vessy et Place-Verte vont à l’école à Veyrier, à Troinex ou à Carouge. Les distances étant longues surtout en hiver, une première école s’installe en 1920 dans l’ancien atelier du peintre Potter, situé sur la commune de Carouge. Mais c’est seulement en 1936 que s’ouvre la première école sur le plateau de Pinchat dans la maison « de Choudens » grâce à la mobilisation de l’Association des Intérêts de Pinchat-Vessy. En 1989 un nouveau bâtiment est inauguré puis en raison de l’évolution démographique l’école est encore agrandie en 1996.
A la fin des années 90, environ 1000 enfants sont en âge de scolarité enfantine et primaire. La construction d’un troisième groupe scolaire s’impose donc et voit le jour pour la rentrée scolaire de septembre 2001 : l’école de Bois-Gourmand.
Actuellement la ville de Veyrier compte 3 écoles publiques : Pinchat, Bois-Gourmand et Grand-Salève ainsi que 3 écoles privées : La Salésienne, l’école Eden et l’école Girsa.