Des pentes du Salève à Vessy, Histoire du vol libre, de l’aviation et de l’aérostation à Veyrier

Auteur: Jean Plançon

Edition: La Mémoire de Veyrier

Broché, 70 pages illustrées

Format: 29,5 cm x 21,5 cm

En vente au prix de CHF 12.-

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A la fin du XIXe siècle, l’aviation qui n’est encore que balbutiante, connaît ses premiers exploits grâce au courage de quelques pionniers comme Otto LILIENTHAL – pour les vols planés -, et Clément ADLER – pour les vols motorisés.
Il faut cependant attendre 1903 pour que les frères Orville et Wilbur WRIGHT réalisent le premier vol motorisé « contrôlé ». Quelques années plus tard, en 1909, c’est au tour de Louis BLÉRIOT de montrer qu’il peut réaliser l’impensable: partir des côtes françaises et traverser la Manche pour rejoindre l’Angleterre.
L’aviation connaît alors un développement rapide et suscite un engouement considérable qui va donner naissance à de nombreux clubs des deux côtés de l’Atlantique. C’est notamment le cas à Genève où en 1909 sont créés simultanément le Club Suisse d’Aviation – formé par une quarantaine de membres de l’Automobile Club de Suisse et tous issus du gratin genevois et romand -, et le Club Genevois d’Aviation – formé par une poignée de Genevois tout aussi enthousiastes que les premiers, mais issus d’un milieu beaucoup plus modeste.
C’est parmi ces derniers que se trouve David-André DELUZ, originaire de Veyrier, qui va quelque peu se démarquer de ses camarades en effectuant en 1911, depuis les pentes du Salève, en France voisine, et en direction de la Suisse, ce qui sera considéré comme le premier vol international réalisé avec un planeur.
Quelques années plus tard, au sortir de la Première Guerre mondiale, Veyrier s’ouvre cette fois-ci à l’aviation motorisée. Les autorités genevoises, qui cherchent un terrain susceptible de pouvoir accueillir le futur Aérodrome de Genève, s’intéressent en effet de près au plateau de Vessy qui offre une superficie suffisamment grande et dégagée. Mais, malgré quelques essais réalisés avec succès dès 1919, ceux-ci ne semblent pas totalement satisfaire les autorités genevoises qui abandonnent alors le projet au profit de Saint-Georges, puis finalement de Cointrin.
Cet échec ne remettra cependant pas entièrement en cause la vocation aéronautique de Veyrier puisque dans les dernières décennies du XXe siècle la commune connaîtra à nouveau une occupation de son ciel. De nouvelles disciplines, comme le deltaplane et le parapente, font leur apparition sur les pentes du Salève, tandis qu’à Vessy, les antiques Avro et autres Sopwith à moteur rotatif laissent la place aux majestueuses Montgolfières et autres Charlières (ballons à gaz) qui, à partir des années 1980, privilégient ce terrain pour s’élancer à l’assaut du ciel.
Comme nous allons le voir dans cette rétrospective, la passion de Veyrier pour l’aé-ronautique est née il y a maintenant plus de 100 ans. Et malgré une période de sommeil de quelques décennies, elle ne s’est jamais véritablement éteinte.
Que ce soit depuis les pentes du Salève, ou depuis le terrain de Vessy, des hommes et des femmes continuent encore aujourd’hui à perpétuer le rêve d’Icare.