Cela s’est passé à Veyrier en 1914
Un dossier de Bernard BERGER
Jules-Edouard Gottret
Reflets d’histoire locale
Cela s’est passé à Veyrier en 1914
En consultant les archives communales, au travers de la lecture des procès-verbaux du Conseil municipal de Veyrier, nos mémoristes ont jugé bon de présenter quelques reflets de la vie politique du village d’il y a 100 ans, au moment où la Suisse et Genève allaient être confrontés à des événements politiques d’importance majeure.
Voici ce que disait alors Monsieur Jules Ed. GOTTRET, Maire de Veyrier, lorsqu’il présentait le rapport administratif et financier sur l’exercice 1914 devant le Conseil municipal, réuni le dimanche 9 mai 1915 :
(Extraits)
L’année 1914 a été marquée par une succession d’événements mémorables.
Sans parler du renouvellement du Conseil Municipal auquel le corps électoral a procédé en Mai, le Canton tout entier, dans un frémissement d’enthousiasme patriotique et dans un admirable esprit d’union, a commémoré l’anniversaire mille fois heureux de son entrée dans la Confédération. Je rappellerai pour mémoire les fêtes inoubliables du Centenaire qui ont laissé dans la mémoire du peuple genevois un souvenir indélébile.
A Veyrier, lors de la solennité des promotions, nous avons célébré comme il convient ce grand événement. Puis, au début de juillet, nous avons eu le privilège d’accueillir dans notre humble village, sur la place de l’Eglise, au son des cloches, aux accents entraînants de la Fanfare, aux chants vibrants de notre jeunesse scolaire, les délégués du très haut Conseil fédéral et les autorités de la Confédération.
En entendant les paroles si chaleureuses, si élevées et si sympathiques de M. le Président Motta, nous ne pensions pas qu’un mois à peine nous séparait de la déclaration de guerre qui met aux prises, dans une mêlée sanglante, toutes les grandes nations de l’Europe.
En Suisse, la mobilisation générale, décrétée dès le début des hostilités, s’est faite sans heurts, ni précipitation. Nous avons donné l’exemple d’un peuple fort, bien décidé à défendre envers et contre tous son indépendance et sa neutralité. Jusqu’ici, nous avons été miraculeusement épargnés. Dieu veuille que notre patrie échappe jusqu’à la fin aux malheurs de la guerre et de l’invasion.
Dossier réalisé par Bernard BERGER.
© La Mémoire de Veyrier, juillet 2014.
